Table des matières
La réécriture de ce tutoriel avec des contenus à jour et des exemples pratiques supplémentaires est disponible sur Guide du responsable Debian. Veuillez utiliser ce nouveau tutoriel comme document principal.
Commencez par créer votre propre paquet (ou, encore mieux, par en adopter un).
Si vous faites un paquet Debian à partir d'un programme amont, le processus typique de construction de paquet Debian implique de créer plusieurs fichiers au nom spécifique pour chaque étape comme suit :
obtenir une copie du logiciel amont, généralement distribuée sous la forme d'un fichier au format tar compressé :
paquet
-version
.tar.gz
ajouter les modifications spécifiques à Debian au programme amont dans le
répertoire debian
, et créer un paquet source non natif
(c'est-à-dire, le jeu de fichiers d'entrée utilisés pour la construction du
paquet Debian) au format 3.0 (quilt)
:
paquet
_version
.orig.tar.gz
paquet
_version
-révision
.debian.tar.gz
[4]
paquet
_version
-révision
.dsc
construire les paquets binaires Debian, qui sont des fichiers de paquet
installable classique au format .deb
(ou
.udeb
pour l'installateur Debian) à partir du paquet
source Debian :
paquet
_version
-révision
_arch
.deb
Veuillez remarquer que le caractère séparant
de
paquet
a été modifié : le
tiret (version
-
) dans le nom de l'archive source a été remplacé
par un tiret bas (_
) dans les noms de fichier de paquet
Debian.
Dans les noms de fichier précédents, la partie
du nom de fichier est
remplacée par le nom du paquet, la partie
paquet
par la version amont, la partie
version
par la révision Debian et la partie
révision
par l'architecture du paquet, conformément à la Charte
Debian. [5]
arch
Chaque étape de ces grandes lignes sera expliquée avec des exemples détaillés dans les sections suivantes.
Vous avez probablement choisi le paquet que vous voulez créer. La première chose à faire est de vérifier si le paquet ne se trouve pas déjà dans l'archive de la distribution en utilisant ce qui suit :
la commande aptitude ;
la page des paquets Debian ;
la page web du système de suivi de paquets Debian.
Si le paquet existe déjà, et bien, installez-le :-). S'il se trouve qu'il est orphelin (c'est à dire si son responsable est Debian QA Group), vous devriez pouvoir le reprendre s'il est toujours disponible. Vous pouvez aussi adopter un paquet dont le responsable a rempli une demande d'adoption (« Request for Adoption » ou RFA).[6]
Plusieurs ressources d'état de propriété de paquet Debian existent :
La commande wnpp-alert du paquet devscripts
;
journal de rapports de bogue Debian : bogues du
pseudo-paquet wnpp
dans
unstable
;
En remarque, il est important de souligner que Debian possède déjà des paquets pour quasiment tous les types de programme, et que le nombre de paquets déjà dans l'archive Debian est bien plus important que le nombre de personnes ayant les droits suffisants pour envoyer les mises à jour. Par conséquent, contribuer aux paquets existants déjà dans l'archive est bien plus apprécié (avec plus de chances d'être parrainé) des autres développeurs [7]. Il est possible de contribuer de plusieurs façons comme suit :
se charger de paquets orphelins, encore largement utilisés ;
rejoindre des équipes d'empaquetage ;
trier des bogues de paquets populaires ;
préparer des envois de QA ou des NMU.
Si vous pouvez adopter le paquet, récupérez les sources (avec quelque chose
comme apt-get source
) et
examinez-les. Malheureusement ce document n'inclut pas d'informations
exhaustives sur l'adoption de paquets. Heureusement, vous ne devriez pas
avoir de problèmes à comprendre comment le paquet fonctionne, puisque
quelqu'un s'est déjà occupé de la configuration initiale pour
vous. Continuez quand même à lire ce document, une bonne partie des conseils
qui suivent seront applicables dans votre cas.
nomdepaquet
Si le paquet est nouveau, et que vous aimeriez le voir dans Debian, procédez comme suit :
d'abord, assurez-vous que le programme fonctionne, et essayez-le pendant quelques temps pour confirmer son utilité ;
vérifiez que personne d'autre ne travaille déjà sur ce paquet en consultant
la liste des paquets en souffrance et paquets
souhaités. Si personne ne travaille dessus, déclarez votre intention
de l'empaqueter (« Intent To Package » ou ITP) avec un bogue ITP sur le
pseudo-paquet wnpp
en utilisant
reportbug. Si quelqu'un travaille déjà dessus,
contactez-le si vous voulez. Sinon, trouvez un autre programme intéressant
dont personne ne s'occupe ;
le logiciel doit avoir une licence :
pour la section main
(principale), la Charte Debian exige
qu'il soit totalement conforme aux principes du
logiciel libre selon Debian (« Debian Free Software Guidelines »
ou DFSG) et qu’il ne
dépende pas de paquets hors de main
pour la
compilation ou l'exécution. C'est le cas idéal ;
pour la section contrib
(contributions), il doit être
conforme à tous les DFSG mais peut dépendre de paquets hors de
main
pour la compilation ou l'exécution ;
pour la section non-free
(non libre), il peut être non
conforme aux DFSG mais doit être
distribuable ;
en cas de doute sur la section à laquelle il devrait appartenir, envoyez la licence sur debian-legal@lists.debian.org et demandez conseil.
le programme ne devrait pas introduire dans Debian de problèmes relatifs à la sécurité et à la maintenance :
le programme devrait être bien documenté, et le code doit être compréhensible (c'est-à-dire, pas volontairement obscur) ;
vous devriez contacter les auteurs du programme pour vérifier qu'ils sont d'accord pour la création du paquet et bienveillants envers Debian. Il est important de pouvoir consulter les auteurs en cas de problèmes spécifiques au programme, n'essayez donc pas de créer un paquet à partir d'un logiciel non maintenu ;
le programme ne devrait certainement pas être exécuté setuid root, ou encore mieux, il ne devrait pas être setuid ou setgid pour quoi que ce soit ;
le programme ne devrait ni être un démon, ni s'installer dans un répertoire
*/sbin
, ni ouvrir un port en tant que superutilisateur.
Bien sûr, cette dernière remarque n'est qu'une mesure de sécurité, et n'a pour but que de vous préserver d'utilisateurs fous de rage si vous faites une erreur dans un démon setuid… Quand vous aurez plus d'expérience dans la création de paquets, vous pourrez empaqueter un logiciel de ce type.
En tant que nouveau responsable vous devriez acquérir de l'expérience dans l'empaquetage de paquets plus faciles plutôt que de créer des paquets compliqués :
paquets simples :
paquet binaire unique, arch = all (collection de données comme par exemple des fonds d'écran),
paquet binaire unique, arch = all (exécutables écrits en langage interprété comme le shell POSIX) ;
paquet de complexité intermédiaire :
paquet binaire unique, arch = any (exécutables binaires ELF provenant de langages comme C ou C++),
plusieurs paquets binaires, arch = any + all (paquets pour exécutables binaires ELF et documentation),
sources amont dans un autre format que tar.gz
ou
tar.bz2
,
sources amont contenant du contenu non distribuable ;
paquets plus compliqués :
paquet de module interpréteur utilisé par d'autres programmes,
paquet de bibliothèque générique ELF utilisé par d'autres paquets,
plusieurs paquets binaires dont un paquet de bibliothèque ELF ;
paquet source avec plusieurs sources amont,
paquets de modules du noyau,
paquets de correctifs du noyau,
paquets avec des scripts du responsable non triviaux.
Ce n'est pas si difficile d'empaqueter des paquets plus compliqués, mais cela exige un peu plus de connaissances. Vous devriez chercher de l'aide particulière pour chaque fonctionnalité compliquée. Par exemple, certains langages ont leur propre sous-charte :
Un autre vieux proverbe latin s'applique : « fabricando fit
faber » (c'est en forgeant que l'on devient forgeron). La
pratique et l'expérience de toutes les étapes de l'empaquetage sont
vivement recommandées avec des paquets simples lors de
la lecture de ce tutoriel. Une archive source amont triviale comme
hello-sh-1.0.tar.gz
créée comme suit peut servir de bon
point de départ : [8]
$ mkdir -p hello-sh/hello-sh-1.0; cd hello-sh/hello-sh-1.0 $ cat > hello <<EOF #!/bin/sh # (C) 2011 Truc Bidule, GPL2+ echo "Bonjour !" EOF $ chmod 755 hello $ cd .. $ tar -cvzf hello-sh-1.0.tar.gz hello-sh-1.0
La première chose à faire est de trouver et télécharger le code source
d'origine. Supposons que vous ayez déjà le fichier source pris sur la page
web de l'auteur. Les sources pour les logiciels UNIX libres sont d'habitude
distribuées au format tar+gzip avec
l'extension .tar.gz
, au format
tar+bzip2 avec l'extension
.tar.bz2
ou au format
tar+xz avec l’extension
.tar.xz
. Elles contiennent normalement un
sous-répertoire nommé
avec toutes les sources dedans.
paquet
-version
Si la dernière version de la source est disponible dans un dépôt de gestion
de versions tel que Git, Subversion ou CVS, vous devez l’obtenir avec
git clone
, svn co
ou cvs
co
et la compresser vous-même au format
tar+gzip avec l'option
--exclude-vcs
.
Si les sources du programme sont disponibles dans un autre format d'archive
(par exemple, le programme se termine par .Z
ou
.zip
[9]), vous
devriez le décompresser à l'aide des outils adéquats et le recompresser.
Si le programme est distribué avec du contenu non compatible avec les
principes du logiciel libre selon Debian, vous devriez aussi le décompresser
pour enlever ce contenu et le recompresser avec une version amont modifiée
contenant dfsg
.
Comme exemple, le programme nommé gentoo (un gestionnaire de fichiers utilisant GTK+) sera utilisé. [10]
Créez un sous-répertoire dans votre répertoire personnel nommé
debian
ou deb
ou quoi que ce soit
d'adéquat (par exemple le nom du programme, ~/gentoo
,
ferait l'affaire dans ce cas). Placez l'archive téléchargée dedans, et
décompressez-la avec tar xzf
gentoo-0.9.12.tar.gz
. Assurez-vous qu'aucun message
d'avertissement ne se produit, même sans importance,
sinon les outils de décompression d'autres personnes pourraient ne pas gérer
ces problèmes, et être incapables de les décompresser. La ligne de commande
de votre interpréteur devrait ressembler à ceci :
$ mkdir ~/gentoo ; cd ~/gentoo
$ wget http://www.example.org
/gentoo-0.9.12.tar.gz
$ tar xvzf gentoo-0.9.12.tar.gz
$ ls -F
gentoo-0.9.12/
gentoo-0.9.12.tar.gz
Maintenant vous avez un autre sous-répertoire, nommé
gentoo-0.9.12
. Allez dans ce répertoire et lisez
attentivement la documentation fournie. Il s'agit
généralement de fichiers nommés README*
,
INSTALL*
, *.lsm
ou
*.html
. Vous devez trouver les instructions pour
compiler et installer le programme (elles supposent très probablement que
vous voulez l'installer dans le répertoire
/usr/local/bin
; ce n'est pas le cas, mais ce point
sera traité plus tard en Section 3.3, « Installation des fichiers à leur emplacement »).
Vous devriez commencer la création du paquet avec un répertoire source complètement propre (originel), ou simplement avec les sources fraîchement décompressées.
Des programmes simples sont généralement fournis avec un fichier
Makefile
et peuvent être compilés en appelant
simplement make
. [11]
Certains d'entre eux gèrent make check
, qui exécute des
vérifications internes. L'installation dans les répertoires de destination
se fait normalement avec make install
.
Maintenant, essayez de compiler et d'exécuter le programme, pour vous assurer qu'il fonctionne correctement et ne casse rien d'autre quand il est installé ou utilisé.
Sachez aussi que vous pouvez généralement utiliser make
clean
(ou mieux, make distclean
) pour nettoyer
le répertoire de compilation. Parfois, make uninstall
peut être utilisé pour retirer tous les fichiers installés.
De nombreux logiciels libres sont écrits en C et C++. Beaucoup
d'entre eux utilisent les Autotools ou CMake pour les rendre portables sur
différentes architectures. Ces outils de construction doivent être utilisés
pour créer les Makefile
et d'autres fichiers sources
nécessaires. Ensuite, de tels programmes sont construits en utilisant
l'habituel make; make install
.
Les Autotools sont les outils de
construction GNU. Ils comprennent Autoconf,
Automake, Libtool et gettext. Vous pouvez reconnaître de telles sources à
l'aide des fichiers configure.ac
,
Makefile.am
et
Makefile.in
. [12]
La première étape du travail des Autotools est généralement faite par les
auteurs amont qui exécutent autoreconf -i -f
dans le
répertoire des sources et distribuent les fichiers créés avec les sources.
configure.ac-----+-> autoreconf -+-> configure Makefile.am -----+ | +-> Makefile.in src/Makefile.am -+ | +-> src/Makefile.in | +-> config.h.in automake aclocal aclocal.m4 autoheader
Modifier les fichiers configure.ac
et
Makefile.am
nécessite un peu de connaissance de
autoconf et automake. Consultez
info autoconf
et info automake
.
La deuxième étape du travail des Autotools est habituellement que les
utilisateurs se procurent ces sources et exécutent ./configure
&& make
dans le répertoire des sources pour compiler le
programme en une commande exécutable
binaire
.
Makefile.in -----+ +-> Makefile -----+-> make -> binaire
src/Makefile.in -+-> ./configure -+-> src/Makefile -+
config.h.in -----+ +-> config.h -----+
|
config.status -+
config.guess --+
Vous pouvez modifier plein de choses dans le fichier
Makefile
; vous pouvez, par exemple, modifier
l'emplacement par défaut du répertoire d'installation en utilisant la
commande ./configure --prefix=/usr
.
Bien que ce ne soit pas nécessaire, mettre à jour
configure
et les autres fichiers avec
autoreconf -i -f
peut améliorer la compatibilité des
sources. [13]
CMake est un système de construction
alternatif. De tels sources peuvent être reconnus avec le fichier
CMakeLists.txt
.
Si le code source amont est distribué sous le nom de
gentoo-0.9.12.tar.gz
, vous pouvez prendre
gentoo
comme nom de
paquet (source) et 0.9.12
comme version amont. Ces désignations seront aussi
utilisées dans le fichier debian/changelog
décrit plus
loin dans Section 4.3, « changelog
».
Même si cette simple approche fonctionne la plupart du temps, vous pourriez devoir remplacer nom de paquet et version amont en renommant les sources amont afin de suivre la Charte Debian et les conventions existantes.
Le nom de paquet ne doit contenir que des
lettres minuscules (a-z
), des chiffres
(0-9
), les signes plus (+
) ou moins
(-
) et des points (.
). Il doit
comporter au moins deux caractères, commencer par un caractère
alphanumérique et ne doit pas être déjà utilisé. Il est préférable de garder
sa longueur inférieure à trente caractères. [14]
Si l'amont utilise quelques termes génériques comme
test-suite
comme nom, il vaut mieux les renommer pour
identifier son contenu de façon explicite et éviter de polluer l'espace de
noms. [15]
La version amont ne devrait contenir que
des caractères alphanumériques (0-9A-Za-z
), plus
(+
), tildes (~
) et points
(.
). Elle doit commencer par un chiffre
(0-9
). [16] Il est
conseillé de garder sa longueur inférieure à huit caractères si
possible. [17]
Si l'amont n'utilise pas un système d'affectation de version classique comme
2.30.32
mais utilise plutôt une sorte de date comme
11Apr29
, un nom de code aléatoire ou une somme de hachage
d'un système de gestion de versions dans la version, assurez-vous d'enlever
ces parties de la version amont. Ces
renseignements peuvent être enregistrés dans le fichier
debian/changelog
. Si vous devez inventer une version,
utilisez le format AAAAMMJJ
, par exemple
20110429
, comme numéro de version. Cela garantit que
dpkg interprète correctement les futures versions comme
des mises à niveau. Pour permettre des mises à niveau en douceur vers un
schéma de version classique comme 0.1
dans l'avenir,
utilisez plutôt la forme 0~AAMMJJ
comme
0~110429
pour la version amont.
Les chaînes de version [18] peuvent être comparées en utilisant dpkg(1) comme suit :
$ dpkg --compare-versionsver1
op
ver2
La règle de comparaison de versions peut être résumée par :
les chaînes sont comparées en commençant par le début ;
les lettres sont plus grandes que les nombres ;
les nombres sont comparés comme des entiers ;
les lettres sont comparées dans l'ordre de leur code ASCII ;
des règles particulières sont appliquées pour les points
(.
), plus (+
) et tildes
(~
) comme suit :
0.0
< 0.5
<
0.10
< 0.99
<
1
< 1.0~rc1
<
1.0
< 1.0+b1
<
1.0+nmu1
< 1.1
<
2.0
Un cas délicat se produit quand une version amont
gentoo-0.9.12-ReleaseCandidate-99.tar.gz
est publiée
comme une préversion de gentoo-0.9.12.tar.gz
. Vous
devez vous assurer que la mise à niveau fonctionne correctement en renommant
les sources amont en gentoo-0.9.12~rc99.tar.gz
.
Configurez les variables d'environnement de l'interpréteur de commandes
$DEBEMAIL
et $DEBFULLNAME
de telle
sorte que plusieurs outils de maintenance Debian identifient l’adresse
électronique et le nom à utiliser pour les paquets : [19]
$ cat >>~/.bashrc <<EOF DEBEMAIL="your.email.address@example.org" DEBFULLNAME="Prénom Nom" export DEBEMAIL DEBFULLNAME EOF $ . ~/.bashrc
Les paquets Debian normaux sont des paquets Debian non natifs réalisés à
partir de programmes amont. Pour créer un paquet Debian non natif à partir
d'une source amont gentoo-0.9.12.tar.gz
, vous pouvez
lui créer un paquet Debian non natif initial en appelant la commande
dh_make comme suit :
$ cd ~/gentoo $ wget http://www.example.org/gentoo-0.9.12.tar.gz $ tar xvzf gentoo-0.9.12.tar.gz $ cd gentoo-0.9.12 $ dh_make -f ../gentoo-0.9.12.tar.gz
Bien sûr, remplacez le nom de fichier par celui de votre archive source d'origine. [20] Consultez dh_make(8) pour plus de précisions.
Vous devriez voir quelques questions sur le type de paquet vous voulez
créer. Gentoo est un paquet binaire simple — il ne crée qu'un paquet
binaire, c'est-à-dire un seul fichier .deb
— donc la
première option sera sélectionnée (avec la touche s
). Une
fois l'information vérifiée sur l'écran, confirmez en pressant
. [21]
Entrée
Cette exécution de dh_make crée une copie de l'archive
amont en gentoo_0.9.12.orig.tar.gz
dans le répertoire
parent pour permettre ensuite la création d'un paquet source Debian non
natif nommé debian.tar.gz
plus tard :
$ cd ~/gentoo ; ls -F gentoo-0.9.12/ gentoo-0.9.12.tar.gz gentoo_0.9.12.orig.tar.gz
Veuillez remarquer deux caractéristiques du nom de fichier
gentoo_0.9.12.orig.tar.gz
:
le nom de paquet et la version sont séparés par le caractère tiret bas
(_
) ;
la chaîne .orig
est insérée avant le
.tar.gz
.
Vous devriez aussi remarquer que de nombreux fichiers modèles sont créés
dans les sources sous le répertoire debian
. Ce sera
expliqué en Chapitre 4, Fichiers nécessaires dans le répertoire debian
et Chapitre 5, Autres fichiers dans le répertoire debian
. Vous devriez
aussi comprendre que l'empaquetage ne peut pas être un processus
complètement automatisé. Vous aurez à modifier les sources amont pour Debian
(consultez Chapitre 3, Modification du code source). Après cela, vous devez utiliser les
méthodes correctes pour construire les paquets Debian (Chapitre 6, Construction du paquet), les vérifier (Chapitre 7, Contrôle des erreurs du paquet) et les envoyer
(Chapitre 9, Envoi de paquet). Toutes ces étapes seront expliquées.
Si vous effacez par mégarde quelques fichiers modèles en travaillant dessus,
vous pouvez les retrouver en exécutant de nouveau dh_make
avec l'option --addmissing
dans une arborescence de
paquet Debian.
La mise à jour d'un paquet existant peut devenir compliquée puisqu'il pourrait utiliser d'anciennes techniques. Lors de l'apprentissage des bases, veuillez vous en tenir aux cas d'empaquetage récents ; des explications sont données plus loin en Chapitre 8, Mise à jour de paquet.
Veuillez noter que le fichier source ne doit pas forcément contenir de
système de construction comme en Section 2.4, « Systèmes de construction simples » et Section 2.5, « Systèmes de construction portables répandus ». Il peut simplement s'agir d'un ensemble de données
graphiques par exemple. L'installation de fichiers peut être effectuée en
utilisant juste les fichiers de configuration de debhelper
comme
debian/install
(consultez Section 5.11, « install
»).
[4] Les paquets source Debian non natifs au style plus ancien de format
1.0
utilisent à la place
. paquet
_version
-révision
.diff.gz
[5] Consultez 5.6.1 « Source », 5.6.7 « Paquet » et 5.6.12 « Version ». L'architecture du paquet doit suivre la Charte Debian, 5.6.8 « Architecture » et est automatiquement attribuée par le processus de construction du paquet.
[7] Cela dit, il existera toujours des paquets qui vaudront la peine d'être empaquetés.
[8] Ne vous inquiétez pas du Makefile
manquant. Vous pouvez
installer la commande hello en utilisant simplement
debhelper comme en Section 5.11, « install
», ou en
modifiant le source amont pour ajouter un nouveau
Makefile
avec la cible install
comme
en Chapitre 3, Modification du code source.
[9] Vous pouvez identifier le format de l'archive en utilisant la commande file si l'extension du fichier ne suffit pas.
[10] Ce programme est déjà empaqueté. La version actuelle utilise Autotools comme structure de construction et est substantiellement différente des exemples suivants qui étaient basés sur la version 0.9.12.
[11]
Beaucoup de programmes récents sont livrés avec un script appelé
configure
qui crée un fichier
Makefile
personnalisé pour le système au moment de son
exécution.
[12] Les Autotools sont trop importants pour être traités dans ce petit
tutoriel. Cette section a seulement pour but de fournir les mots-clefs et
les références. Veuillez vous assurer d'avoir lu le tutoriel des Autotools et la copie locale
de /usr/share/doc/autotools-dev/README.Debian.gz
si vous avez besoin de les
utiliser.
[13] Vous pouvez automatiser ce processus en utilisant le paquet dh-autoreconf
. Consultez Section 4.4.3, « Personnalisation du fichier rules
».
[14] La longueur par défaut du champ de nom de paquet dans aptitude est de 30 caractères. Plus de 90 % des paquets ont un nom de paquet inférieur à 24 caractères.
[15] Si vous suivez la référence du Développeur Debian 5.1. « Nouveaux paquets », le processus d'ITP devrait permettre de se rendre compte de ce genre de problème.
[16] Cette règle plus stricte devrait permettre d'éviter toute confusion de noms de fichier.
[17] La longueur par défaut du champ de version dans aptitude est de 10 caractères. La révision Debian précédée par un tiret en utilise au moins 2. Plus de 80 % des paquets ont une version amont inférieure à 8 caractères et une révision Debian inférieure à 2 caractères. Plus de 90 % des paquets ont une version amont inférieure à 10 caractères et une révision Debian inférieure à 3 caractères.
[18] Les chaînes de version peuvent être version
amont (
),
révision Debian
(version
) ou version
(révision
-version
).
Consultez Section 8.1, « Nouvelle révision Debian » pour la façon dont la révision Debian est incrémentée.
révision
[19] Le texte qui suit présuppose que l'interpréteur de commandes que vous
utilisez à la connexion est Bash. Si vous utilisez un autre interpréteur de
commandes, par exemple zsh, il est nécessaire d'utiliser le fichier de
configuration correspondant au lieu de ~/.bashrc
.
[20] Si les sources amont fournissent le répertoire debian
et son contenu, exécutez la commande dh_make avec
l'option supplémentaire --addmissing
. Le nouveau format
source 3.0 (quilt)
est suffisamment robuste pour ne pas
casser même avec ces paquets. Vous pourriez avoir besoin de mettre à jour le
contenu fourni par la version amont pour votre paquet Debian.
[21] Il y a plusieurs choix à ce moment : s
pour un seul
paquet binaire, i
pour un paquet binaire indépendant de
l'architecture, m
pour plusieurs paquets binaires,
l
pour un paquet de bibliothèque, k
pour un paquet de module du noyau, n
pour un paquet de
correctif du noyau et b
pour un paquet cdbs
. Ce document se concentre sur l'utilisation
de la commande dh (du paquet debhelper
) pour créer un seul paquet binaire,
mais effleure aussi son utilisation pour les paquets binaires indépendants
de l'architecture ou de plusieurs paquets binaires. Le paquet cdbs
propose une autre infrastructure de scripts
de paquet que la commande dh et sort du cadre de ce
document.